mardi 23 septembre 1997, 10h05 heure de Paris Quatrième album pour Jean Bart, un des maîtres de la chanson minimaliste PARIS, 23 sept (AFP) - Le Suisse Jean Bart, un des principaux représentants avec les Français Dominique A., Philippe Katerine, Bertrand Betsch, de la chanson minimaliste francophone, publie chez Musidic son quatrième album, "Affaire classée avec fracas et pertes, j'en ai trop vu, des mûres et des pas vertes". Massimo Marchini, 36 ans, Italien d'origine, ne doit pas son nom de scène au marin français, mais au théologien calviniste suisse Karl Barth. Grand garçon brun bien mis de sa personne, Jean Bart a des allures de dandy et on sent chez lui une certaine réserve, peu courante dans l'univers du rock. Mais le musicien n'a pas grand chose de commun avec ce monde, qu'il regarde avec une certaine condescendance. De formation classique, passé par l'Ecole d'Art Visuel de Lausanne, le cinéma est sa passion. "Mais la chanson est la façon la plus facile de concrétiser quelque chose", déclare-t-il dans un entretien avec l'AFP. Son cheminement a été rapide: après avoir envoyé des maquettes à Jean-Jacques Burnel, le bassiste franco-anglais des Stranglers, il a pu avec lui commencer l'enregistrement d'un album. Cette collaboration lui a permis de voir de près les gens du showbiz et l'a conforté dans l'idée qu'il n'avait rien à gagner "avec des personnalités aussi étroites d'esprit". Depuis, Jean Bart travaille en marge, un de ses plus proches complices étant un musicien de free-jazz, et son parolier, Yves Sarda, un traducteur de polars parisien d'une cinquantaine d'années. "Je suis un paradoxe", reconnaît ce musicien qui avoue avoir "fait le mercenaire pour la télévision" et glissé sur son nouvel album deux chansons qu'il n'aime pas, mais parce que telle était l'exigence de sa maison de disques.

commentaires: collectif de solidarité pour un site Jean Bart

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