|
PRESSE |
Jean Bart, pirate des airs (Télérama, 15 oct.
1997) |
|
Son pseudonyme est le nom dun
corsaire, Jean Bart. Hasard dune page de dictionnaire, où il aurait pu choisir
Heinrich Barth, explorateur allemand, ou Karl Barth, théologien protestant suisse. Né en
Italie sous le nom de Massimo Marchini, Bart nest pas théologien, mais suisse ; pas
corsaire, mais chanteur. Entré tard aux Beaux-Arts, il y a découvert le cinéma russe,
na jamais cessé de se passionner pour le montage des films dEisenstein ou les
bandes-son de la Nouvelle Vague. Cela inspire ses courts métrages sonores : musiques
datmosphères, collage de murmures, de bruitages."Des citations de cinéma,
jen mets partout dans mes chansons, en prologue, en épilogue, en diagonale, en
filigrane." Dans la version suisse de son disque, toute une chanson, Entre chien et
loup, est constituée de fragments de pellicule. Massimo/Bart y a ajouté la phrase de
Breton : "Le crime ne paie pas, le travail non plus." Clin doeil dun
artisan rigoureux, peu fortuné et trés doué ; hommage dun fou du surréalisme à
un art qui aimait se nourrir, et nourrir, dautres arts. Jean Bart, chanteur à part.
A.-M.P. |
|